Le conseil d’administration de la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu (RISIVR), qui regroupe six municipalités partenaires, a adopté à l’unanimité une résolution visant à mettre fin, à compter du 31 mai 2025, au service spécialisé de sauvetage périlleux en hauteur et vertical fourni par son équipe GRIMP (Groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux).
« Cette décision, qui sera appliquée de manière progressive, s’inscrit dans une volonté de revoir les processus d’intervention avec les partenaires concernés, notamment la Réserve naturelle Gault de l’Université McGill, la Sûreté du Québec, les services ambulanciers et le service de répartition d’urgence (911), afin d’assurer une réponse adaptée aux capacités et responsabilités de chacun » explique Pierre-Damien Arel, directeur général de la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu.
Un appel au dialogue resté sans réponse de l’Université McGill
Depuis plusieurs années, la RISIVR a tenté de mettre à jour le protocole d’intervention selon les bonnes pratiques entre les parties prenantes afin de clarifier et assurer le principe d’équité avec la Réserve naturelle Gault de l’Université McGill, le gestionnaire du mont Saint-Hilaire. Malgré les nombreux efforts déployés et la transmission officielle de la résolution le 11 avril 2025, aucune ouverture au dialogue n’a été démontrée par la direction de la Réserve, qui n’a pas donné suite aux demandes de la RISIVR.
Chaque année, les interventions sur ce site mobilisent de manière importante les ressources de la RISIVR, souvent pour des périodes de plusieurs heures, ce qui compromet la couverture de sécurité ailleurs sur le territoire. Plusieurs de ces interventions concernent des situations non urgentes, qui pourraient être prises en charge par l’équipe de patrouilleurs de la Réserve – notamment des personnes désorientées, intoxiquées ou simplement perdues.
Une couverture de base maintenue, mais une redéfinition des rôles
La RISIVR demeure pleinement engagée à assurer la sécurité de ses citoyens ainsi que des visiteurs et continuera de répondre aux appels d’urgence selon ses capacités. Toutefois, elle ne déploiera plus et cessera les activités de son équipe GRIMP pour des sauvetages périlleux en hauteur et vertical. Ces interventions devront désormais être prises en charge par les autorités compétentes.
Pour les interventions de nature autre que d’incendie à la Réserve naturelle Gault de l’Université McGill, la RISIVR dépêchera uniquement une équipe en garde interne et une coordination renforcée avec les services ambulanciers et policiers sera mise en place selon le niveau de risque et les responsabilités respectives. « Cette bonne pratique viendra éviter une découverture importante du territoire pour les autres appels d’urgence », souligne M. Arel.
Un appel au respect des responsabilités partagées
La RISIVR tient à préciser qu’elle ne se dégage pas de ses responsabilités, mais qu’elle souhaite une redistribution équitable des efforts d’intervention, particulièrement dans un lieu qui concentre à lui seul la majorité des appels sur le territoire. La sécurité publique repose sur une collaboration structurée et équitable, notamment lorsque l’accès à un site tel que la Réserve naturelle Gault de l’Université McGill, implique des frais pour les visiteurs.
Une démarche de transition harmonieuse sera amorcée dès maintenant, dans l’objectif de protéger la population tout en respectant les limites opérationnelles de la RISIVR.
Voir le communiqué ici : Communiqué de presse